Burundi: un groupe de 3 domestiques, peut-il mettre en péril toute la sécurité de l’Etat?

La farce s’est jouée ce jeudi 08 Octobre 2018 à la télévision nationale, quand Pierre Nkurikiye porte parole du ministère de la sécurité publique a présenté sur l’écran trois domestiques comme étant les « criminels » qui allaient tuer le président Nkurunziza, ses deux vices, le président de l’Assemblée nationale, un certain Jock et lui-même.

Le président du groupe parlementaire d’Amizero y’Abarundi Pierre-Célestin Ndikumana a été cité par Nkurikiye comme commanditaire de ce projet d’ « assassinat politique ». Pierre-Célestin Ndikumana a nié catégoriquement ce qu’il a appelé « un montage grossier » visant à ternir son image ».

Au moment où Pierre Nkurunziza, dans ses déplacements à l’intérieur du pays, la peur au ventre, se fait accompagner par une armada de militaires et policiers, il est plus qu’aberrant d’entendre qu’une bande de trois pauvres domestiques préparaient un attentat contre lui.

Ce coup de théâtre des organes du gouvernement vient confirmer les soupçons qu’avait une certaine opinion sur la présentation des présumés auteurs chaque fois qu’il se passe un crime ignoble.

Sur la liste de ces fuites en avant faites par la police, ici on citera entre autres le cas du massacre de Gatumba dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2011, l’assassinat des trois sœurs à Kamenge le 7 Septembre 2014 et le cas le plus récent étant le cas du carnage de Ruhakarika la nuit du 11 au 12 Mai 2018 et qui a été attribué au parti MSD.

Qui vivra verra !

Lambert Niyonzima


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