Dialogue inter-burundais : le CNARED devrait poser un autre préalable

Les réfugiés burundais vivant en Tanzanie exhortent la plateforme politique CNARED-GIRITEKA d’ajouter la question de leur sécurité sur la liste des préalables lors du 5ème round des négociations prévues du 24 au 29 Octobre à Arusha.

La communauté des réfugiés burundais en Tanzanie exprime son profond désespoir eu égard de la maltraitance qu’elle est en train de subir dans le but de les contraindre à retourner au pays qui n’a pas encore retrouvé la paix et la sécurité.

Les autorités administratives et policières ne cessent d’appliquer des mesures qui rendent la vie des réfugiés impossible notamment en empêchant toute sorte d’activités génératrices de revenu. Fermer le marché commun et tous les autres petits marchés locaux de l’intérieur des camps, interdire aux réfugiés de circuler à motos et vélos, fermer des bars pour que les réfugiés ne soulagent plus leur soif.

A cela s’ajoute la sécurité des réfugiés qui n’est pas garantie. La preuve en est que chaque jour, on ne cesse de voir des gens qui sont attaqués à la machette quand ils reviennent de la recherche du bois de chauffage en dehors des camps, le cas le plus récent étant celui de l’assassinat, ce mardi 09 octobre 2018, d’un des chargés de la sécurité dans la zone 7 au camp de Nduta. Les cas de viols perpétrés aux filles et aux dames sans que la police chargée de la sécurité des réfugiés ne s’active pour décourager ce crime. Tout cela montre que la Tanzanie est à une vitesse effrénée de contraindre les réfugiés à retourner au Burundi.

La communauté des réfugiés burundais en Tanzanie fait un clin d’œil à la plateforme CNARED-GIRITEKA invitée au dialogue qu’elle devrait poser comme préalable, l’arrêt de ces mesures qui rendent la vie des réfugiés doublement difficile. Pour cette communauté, faire fi de ce problème serait un acte de haute trahison de la part du CNARED-GIRITEKA.

Lambert Niyonzima                                                       

 


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