La suspension des ONG étrangères, coup de frein à l’économie burundaise !

La récente mesure prise par le Conseil national de sécurité visant à suspendre, pour trois mois et sur tout le territoire burundais, les activités de toutes les ONGs étrangères et celles des associations minières frappe déjà certains secteurs de l’économie burundaise dans le Burundi profond.

Depuis le lundi 01 Octobre, date de la mise en exécution de cette mesure, les milieux hôteliers semblent être les premiers à être touchés. En effet, certains propriétaires d’hôtels contactés à Gitega, Kayanza et Cibitoke font le même constat : « Nous n’avons plus de clients depuis l’arrêt des activités des ONGs ».  Les séminaires, les ateliers, les conférences et les autres activités organisées le plus souvent par ces organisations généraient des rentées importantes dans les caisses de ces hôtels.

« Plus de demandes de location des salles, plus de commandes pour la restauration ne me sont adressées ! Nous allons mettre les cadenas et renvoyer le personnel ! », déplore un propriétaire d’une salle de réception à Cibitoke.

Les autres victimes de cette mesure impopulaire du gouvernement de Nkurunziza sont les associations locales bénéficiaires du partenariat de ces ONGs dans la réalisation de leurs programmes de développement et de l’amélioration du bien-être de la population.

Ces associations ne sont pas autorisées à payer les factures de leurs fournisseurs. Ce qui cause des préjudices énormes à ces derniers.

Avec la fermeture pratiquement de la seule voix d’entrée des devises qui restait, puisque les importations n’en rapportent que des miettes, une certaine opinion se demande comment l’économie burundaise déjà mise en mal par les trois années de crise va survivre et ainsi échapper à son effondrement imminent.

Lambert Niyonzima


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