Excellence, Monsieur le Président de la République du Burundi

Avec tous mes respects, je vous invite à lire ce message,  malgré vos multiples occupations.
Excellence,  Monsieur le Président,
Les Hutu et quelques Tutsi non originaires  de Bururi ont subi les méfaits de l’exclusion  et ce malheur  n’est pas  le seul  : l’assassinat du Président Melchior Ndadaye  vint s’ajouter à  ces  méfaits de l’exclusion. Face à cette situation, Léonard Nyangoma et d’autres membres du Frodebu se sont organisés en mettant en place une résistance armée pour sauver la démocratie. De milliers de Burundais ont alors  trouvé la mort pendant cette guerre civile.
Les Accords D’Arusha  ont mis fin à cette tragédie nationale et vous le savez, Monsieur  le Président.
Ces Accords vous ont ainsi permis d’accéder au pouvoir et vous le savez bien Monsieur le Président.
A votre arrivée  au pouvoir, vous vous êtes empressé d’emprisonner  le Président Domitien Ndayizeye qui vous a tracé le chemin du pouvoir grâce aux Accords  D’Arusha.
Vous vous êtes aussi acharné à massacrer les Hutu  militants  du FNL.
Vous avez persécuté  vos propres  compagnons de lutte parce qu’ils ont osé  vous adresser leurs judicieux  conseils  et  actuellement ces  compagnons de lutte  sont en exil.
Vous avez tué Adolphe  Nshimirimana, Hafsa et Ntasano,  également membres  de votre  parti.
Bigirima Jean  et Nkezabahizi  sont  morts et la liste est longue.
Vous  avez  massacré  les Tutsi  y compris  celui là même  qui avait sauvé  la vie à votre famille. Vous creusez  des fausses communes pour  y jeter les cadavres des innocents.
Toutes ces tombes, ces fausses communes et ces crimes, vous en êtes comptable.
Des véhicules de votre police se relaient jour et nuit pour embarquer et exécuter des citoyens avec les mêmes méthodes que celles de 19 72.
Les familles  des victimes n’ont même pas le droit de deuil pour les leurs, ces êtres qui leur sont chers.
En tuant ces citoyens burundais, vous déclarez haut et fort que vous les voyez au ciel .
Vous êtes le seul  chef d’état au monde qui ose tenir un tel langage criminel .
Vous êtes  le seul chef d’état au monde qui ose insulter les  citoyens en les désignant par le nom de petit chien enragé :« MUJERI ».
Mesurez vous la portée de ces insultes et de ce langage déplacé envers vos propres concitoyens ?
Ce sont là des preuves d’incitation à la haine que vous ne pourrez nier dans l’histoire du Burundi
Un million de Hutu et Tutsi ont pris le chemin de l’exil.
Maintenant, vous organisez des intrusions dans les pays de refuge pour atteindre à la vie des réfugiés Burundais.
Les Hutu que vous prétendez défendre  sont  dans une pauvreté  et une misère sans nom.
Monsieur  le Président,
Est ce  que vous vous rendez  compte que les burundais  sont très affamés ?
Vous  osez encore demander à ce peuple affamé  et pauvre, des cotisations pour vos élections  de 2020, des contributions pour construire  vos maisons  du parti au pouvoir, des terrains de football, sans oublier  des cadeaux que l’on vous offre au cours de vos tournées populistes  dans les provinces.
Vous  savez  que ce peuple  est vraiment  fatigué  par votre règne calamiteux et qu’il est temps  de boire votre hydromiel comme  le prévoit  la tradition  burundaise  sur un règne  aussi calamiteux que le vôtre.
(Harageze  Ko wiha  ubuki )
Les malversations économiques en commençant par la vente illicite  de l’avion présidentiel  le FALCON 50,  les techniques  de corruption et de la fraude  ont paralysé  le tissu économique du Burundi. Les minerais précieux sont actuellement comme l’or, entre autres vendus aux enchères par des concessions aux Russes, aux chinois ainsi qu’aux Turques pour financer  vos ambitions personnelles.
Monsieur le Président, ce peuple que vous ne cessez de malmener finira par prendre son destin en main et vous en porterez toutes les conséquences.
Lettre ouverte d’un Citoyen Burundais

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