Burundi : Nkurunziza et la bête sauvage, où est la différence ?

Les Saintes Ecritures, dans leur dernier livre de l’Apocalypse qui fut écrit par l’apôtre Jean sous l’inspiration divine vers l’an 95 après J.-C., nous dit ceci : « Et elle [la bête sauvage Ndlr] oblige tous les gens, les petits et les grands, et les riches et les pauvres, et les hommes libres et les esclaves, pour qu’on donne à ceux-ci une marque sur leur main droite ou sur leur front, et pour que personne ne puisse acheter ou vendre, sauf celui qui a la marque, le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom … ; et son nombre, c’est six cent soixante-six» (Révélation 13 :16-18).

De la Révélation dans la Bible et le règne de Nkona Ier, que des similitudes

Depuis l’arrivée au pouvoir de Nkurunziza en 2005, le peuple burundais avait mis tant d’espoir dans celui-ci croyant qu’enfin il allait tourner la page de la pauvreté, des injustices sociales et des massacres interethniques cycliques du passé et ainsi renouer avec le développement et le bien-être dans lesquels se vautrent d’autres peuples.

Hélas, le peuple n’a malheureusement pas tardé à déchanter ! Depuis,  la population burundaise n’a cessé d’être spoliée, sucée par ce régime qui se dit « salutaire » pour le peuple Hutu. Qui ne se souviendra pas des contributions forcées et interminables pour la construction des classes pour les écoles fondamentales, des stades, des permanences du parti CNDD-FDD, des infrastructures administratives, etc. ?

La Sainte Bible nous dit qu’en ces temps-là, celui qui ne portera pas le sceau de la bête sauvage n’entrera pas au marché. Quid de la situation actuelle au Burundi ?  Les médias ne cessent de nous rapporter des cas, de plus en plus nombreux, où l’accès au marché, à l’école ou aux services de l’administration est conditionné par la présentation d’un récépissé pour la contribution aux élections de 2020.

Ici, on citera les cas du marché de Gitaza en commune Muhuta province Rumonge, le marché du centre urbain de Cankuzo, les menaces proférées à l’endroit de la population par les administratifs comme le Gouverneur de Rutana, le Gouverneur de Makamba, l’Administrateur de Bukirasazi en province de Gitega, etc. lui intimant l’ordre de s’être acquittée de cette contribution avant le 15 décembre de cette année.

Et pourtant, l’ordonnance interministérielle conjointe no 530/540/1772 du 11 décembre 2017 portant modalités de collecte de la contribution de la population aux élections de 2020 ne prévoit pas de sanctions à l’encontre de ceux qui ne se seront pas acquittés de cette charge. Et, à travers les médias, les hauts responsables du pays ne cessent de dire que cette contribution est volontaire.

Pourquoi alors cette contribution, que certains n’ont plus peur d’appeler « sanction », est-elle devenue le seul ticket donnant libre accès à tous les services de l’Etat jusqu’au plus élémentaire comme aller au marché ?

Cheminons-nous, petit à petit, vers la fin du monde ou celle du règne de Nkona Ier ?

Lambert Niyonzima


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